Chez Cap....

Publié le par Florence Lamarque

Comme un grand nombre de mes camarades, je suis allée défiler au côté des syndicats réunis en ce jour de fête du travail.

Mais aujourd'hui, j'ai une pensée particulière pour mes amis chalossais.
Vous n'êtes pas sans savoir que je suis montoise d'origine, mais ce que vous ne savez pas, c'est que j'ai passé mes plus belles années d'adolescence dans la Chalosse et  le Tursan. Ah! les fêtes d'Hagetmau ! C'était le point d'orgue de mes étés festifs qui étaient à l'époque très musicaux.  
C'est pourquoi, à l'annonce des effets de la crise sur les emplois des 700 salariés de l'usine Capdevielle à Hagetmau, cela m'a fait un choc!

J'ai effectué ma scolarité dans un lycée, où étaient accueillis tous les élèves de ce canton. Tous mes copains d'enfance sont originaires de ce territoire vallonné et arboré. Tous avaient un membre de  leur famille qui travaillait chez "Cap" ( là bas, c'est le nom utilisé pour nommer cette entreprise). Habituellement, le père tenait l'exploitation agricole et la mère travaillait à l'usine pour assurer un revenu pérenne et constant durant toute l'année .

Cette usine de fabrication de chaises est l'un des symboles de la ville. Mais, lundi, ces souvenirs d'enfance peuvent appartenir définitivement au passé.  Tout l'équilibre d'un territoire est remis en cause.
Nous, à Bordeaux, on peut difficilement  imaginer les effets de cette fermeture. Mais là bas, ce sera une catastrophe ! 

Alors, quand vous passerez à Hagetmau, et que vous apercevrez sur l'un de ses ronds points, l'énorme chaise (emblême de la ville), ayez une pensée pour tous ses chalossais qui, peut être, lundi, verront l'équilibre de leur vie s'écrouler !

Publié dans Editorial

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