Politique de civilisation ou politique de régression sociale ?

Je ne peux m’empêcher de réagir à la conférence de presse de Nicolas SARKOZY de ce matin. Cette politique n’est pas une politique de civilisation : la définition du terme de civilisation est « le fait de se civiliser » ( « faire passer une collectivité à un état social plus évolué, ou considéré comme tel »). Le principal synonyme proposé par le dictionnaire est le terme de progrès.

Quel principal progrès nous propose M. SARKOZY ? La fin des 35 heures, droit social acquis et négocié avec les principaux partenaires sociaux.

Est-ce une avancée sociale ? NON !

Nous  ne pouvons cautionner cette négation des droits individuels et collectifs des travailleurs. J’emploie ce terme de « travailleurs » car j’associe autant le monde ouvrier, salarié, fonctionnaire, agricole que les petits patrons d’entreprise. Car oui, la négation de la durée légale du travail est préjudiciable pour l’ensemble des personnes du monde du travail, préjudiciable pour une politique de l’emploi et une politique de croissance économique pour tous.

D’un autre coté, M. SARKOZY fait l’apologie de l’évaluation qualitative concernant la mesure de la croissance. Comment se comporte-t-il avec le travail ? Son seul levier est la durée du temps de travail. « Travailler plus pour gagner plus». Pourquoi ne pas proposer des solutions qualitatives ? «  Travailler mieux pour vivre mieux » en réfléchissant par exemple sur les questions de la formation continue, la valorisation des compétences de chacun, des conditions de travail… Ainsi, on ne se situerait plus dans une politique du « CAC40 »  mais dans une politique de proximité, au service du quotidien de tous les citoyens. Telle serait une véritable « politique de civilisation » !