La petite enfance

Publié le 9 février 2008 par Florence Lamarque

Voici le discours qui revient en boucle lors de mon porte à porte : « une place en crèche, ce n’est même pas pensable, et des assistantes maternelles, il y en n’a pas. On amène nos gamins chez des nounous à l’extérieur de Bordeaux car ici, il n’y a pas de solution ».

Que répondre à tous ces jeunes couples ou encore , à ces parents isolées (dont la situation est souvent plus précaire) en tant que candidate aux élections cantonales ?

Petit état des lieux : sur le 3^ième canton, seulement 205 places de crèches, très peu de places en halte –garderie mais un lieu d’accueil innovant, la Parentèle. Par contre, le nombre d’assistantes maternelles est infime pour la population du canton.

Alors, que peut faire le Conseil Général ?

Il faut savoir que l'une de ses principales compétences est la Protection Maternelle et Infantile qui oeuvre déjà beaucoup pour le bien être des enfants de 0 à 6 ans. Mais il me semble que l'on peut aller plus loin en travaillant à la mise en place de projets innovants et adaptés aux populations de nos 3 "villages".

Le problème de l’agrément des assistantes maternelles sur ce canton est que la plus part des candidates ne disposent pas d’un logement adapté (trop peit, escalier dangereux... à l’accueil d’enfants de 0 à 3 ans. Or il existe un nouvel article du code de la santé publique qui permet la création de « micro crèche » regroupant dans un même un lieu adapté 3 assistantes maternelles agréées accueillant au maximum 9 enfants. Celà permet la mutualisation des moyens qui améliore la proposition d' accueil des enfants.

De plus, si l'on se tourne vers les assistantes maternelles agéées ( ou les parents) , elles nous parlent du peu d'espaces verts et de jeux sur le canton. Par exemple, celles qui sont sur le quartier St Pierre parlent de la dangerosité des bancs en granite du square Vinet; celles qui sont plus vers la rue Judaique parlent de l'absence d'aire de jeux dans le nouveau parc derrière la maison de retraite des Petites Soeurs des Pauvres... un travail en partenariat avec les équipes municipales devra être fait pour trouver des solutions pragmatiques à ces problèmes de vie quotidienne.

L’action volontariste d’une conseillère générale pourra impulser le développement de ce type d’actions en collaboration avec les autres partenaires de la petite enfance, afin que les "tout petits" de ce canton puissent bien s'épanouir sur leur "village" .